Pourquoi on tombe plus souvent malades en hiver ?

C’est une question que tu ne t’es pas forcément posée. Maintenant que je te la pose tu te dis : « c’est vrai ça, pourquoi on tombe plus souvent malades en hiver et beaucoup moins en été ?« 

Peut-être que ta mère te disait ou que tu le dis toi-même : « j’ai attrapé froid », « j’ai un coup de froid », « ne sors pas les cheveux mouillés, tu vas attraper froid » ou encore « mets de grosses chaussettes pour ne pas attraper froid par les pieds ! »

Hé bien, ça ne fonctionne pas vraiment comme ça, on va le voir dans cet article !

Car, tu ne le sais peut-être pas mais les virus sont aussi nombreux en hiver qu’en été ! Alors bon sang de bonsoir pourquoi ? (Cette expression ne me rajeunit pas vraiment)

Peut-être qu’en été notre système immunitaire est renforcé ? Peut-être qu’en hiver, les virus sont plus coriaces ? Je t’explique tout !

Pourquoi on attrape un rhume quand il fait froid ?

En introduction, je t’ai expliqué qu’on attrape pas vraiment un « coup de froid ».

Pourtant, tu pourrais me dire que quand tu as froid, tu as bien souvent la goutte au nez et un rhume le lendemain ! C’est forcément lié !

Le nez est la porte d’entrée entre l’environnement extérieur et l’intérieur du corps. Ainsi, c’est aussi par là que les virus respiratoires pénètrent dans ton organisme. Une étude récente de 2022, publiée dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology, explique en détails ce qu’il se passe lorsqu’un virus entre par là.

Une réponse immunitaire est directement donnée après exposition des cellules nasales à un virus responsable du rhume. Les cellules dans ton nez détectent le virus et se mettent immédiatement à libérer des milliards de vésicules extracellulaires dans le mucus pour l’attaquer.

Ce sont des petits sacs remplis de liquide, ce qui explique que lorsqu’il fait froid, tu as le nez qui coule : ton corps se défend !

Dans l’étude, des volontaires ont été exposés à des températures de 4,4° C pendant un quart d’heure. Résultat : la température à l’intérieur du nez a chuté de 5° C et on a constaté une diminution de près de 42 % de la quantité de vésicules extracellulaires sécrétées par les cellules nasales !

« Au niveau de la muqueuse nasale, quand il fait froid, nos cellules sont moins capables de relarguer ce qu’on appelle des vésicules extracellulaires. Ce sont des nano billes qui jouent également un rôle d’antiviral. Eh bien, quand il fait froid, ces mécanismes d’expulsion des nano billes sont ralentis. Donc, les virus dits saisonniers se multiplient mieux quand il fait froid », nous explique Olivier Schwartz, directeur de l’unité virus et immunité à l’institut Pasteur.

Pourquoi il y tant de virus l’hiver ?

Je te l’ai dit, les virus sont en circulation toute l’année.

Mais l’été, ils sont tués plus rapidement par les rayonnements ultraviolets. Leur durée de vie est donc bien plus longue en hiver avec la réduction du temps d’ensoleillement et la météo bien souvent morose.

Contrairement à ce qu’on entend souvent, le froid ne tue pas les microbes !

Ils se développent bien quand il fait froid, ils peuvent simplement être engourdis par des températures négatives (un peu comme nous) mais ne meurent pas pour autant.

Par ailleurs, il nous est plus difficile de lutter contre les virus et bactéries lorsqu’il fait froid car notre système immunitaire est ralenti comme on l’a vu. Le corps fournit aussi de l’énergie pour se réchauffer, il en a donc moins pour notre système immunitaire.

Enfin, l’air sec assèche nos muqueuses, ce qui rend la réponse immunitaire moins efficace.

Le froid a donc un effet indirect sur le fait qu’on tombe malades !

Pourquoi tombe-t-on plus malades en hiver ? A cause du changement de rythme !

A la fin de l’été, le rythme change.

On reprend le chemin du bureau et de l’école pour les enfants. Notre horloge interne commence à ralentir avec le raccourcissement des jours, on peut observer un changement d’humeur et d’état psychologique. On est plus fatigués, on fait face à une baisse d’énergie.

De plus, on va davantage passer de temps en intérieur, dans des environnements clos, que ce soit à la maison ou au bureau. Il y a plus de promiscuité, on sort moins, on aère peu pour ne pas avoir froid…

Comment faire pour ne pas tomber malade en hiver ?

Je te donne plusieurs recommandations pour éviter au maximum de tomber malade en automne et en hiver :

• Dors suffisamment : au moins 7h par nuit pour donner la possibilité à ton organisme de se régénérer correctement
• Sors t’aérer : même si l’ensoleillement est moindre en hiver, 30 minutes de marche par jour en extérieur permet quand même de prendre une dose de vitamine D, utile pour te protéger des virus de l’hiver
• Fais du sport : le mieux étant de choisir un sport en extérieur mais si tu pratiques un sport en intérieur c’est déjà une bonne chose
• Fais attention à ton alimentation : l’hiver, on a tendance à se tourner vers des plats chauds, riches et réconfortants, en délaissant les légumes et les crudités. Pourtant, ce sont eux qui permettent d’avoir les vitamines utiles pour se défendre !
• Lave-toi régulièrement les mains, surtout lorsque tu reviens de l’extérieur
• Aère ton logement quinze minutes par jour pour renouveler l’air intérieur
• Lave ton nez chaque jour avec une solution saline pour humidifier les muqueuses et permettre à ton nez d’améliorer sa réponse immunitaire
• Prends des compléments alimentaires si nécessaire ou des plantes pour booster ton immunité

Mon dernier conseil, c’est de faire régulièrement une détox de ton foie pour repartir sur des bases saines et permettre à ton organisme de bien fonctionner :

Pourquoi sommes-nous moins malades en été ? Grâce au soleil !

En creusant le sujet, je me suis aperçue que lors de l’épidémie de grippe espagnole (en 1918), tous les volontaires marins bien bronzés n’ont jamais été contaminés. Et même si les personnes grippées toussaient en face de leur visage.

En fait, nous sommes moins malades en été parce que le système immunitaire est stimulé avec le soleil !

Plus particulièrement, les rayons du soleil permettent la synthèse de la vitamine D.

Pourquoi sommes-nous moins malades en été ? Surtout grâce à la vitamine D !

Aujourd’hui, tu entends beaucoup parler de la vitamine D car elle stimule la structure osseuse. Et puis des fois, ton médecin te prescrit une ampoule à boire, mais tu ne sais pas vraiment à quoi ça sert.

Mais sais-tu qu’il y a un lien entre la survenue d’un cancer et le taux de vitamine D (surtout sein, côlon, prostate) ? Et aussi avec les inflammations de la gencive, les furoncles, le blues hivernal… ? 

Surtout, la vitamine D permet de lancer la fabrication de substances contre les microbes. D’ailleurs certains estiment que la vitamine D a des propriétés similaires à celle d’un « antibiotique naturel ».

En fait, en l’absence de vitamine D, le système immunitaire ne démarre tout simplement pas ! 

Pourtant, moins d’un quart des français a le taux de vitamine D recommandé (ce qui n’est pas encore le taux pour une vitalité optimale) !

Le lien entre vitamine D et rhumes

Plusieurs études font le lien entre la vitamine D et l’apparition de rhumes et troubles.

En effet, les :

• personnes prenant de la vitamine D avaient moins la grippe que celles qui prenaient un placebo. 
• nourrissons, les enfants et les adultes ont un risque accru de grippe et d’autres graves troubles du système respiratoire lorsque leur niveau de vitamine D diminue.
• supplémentations d’enfants scolarisés avec 1200 UI de vitamine D3 par jour pendant la période de décembre à mars ont permis de réduire l’incidence de la grippe. 
• troubles ORL et broncho-pulmonaires sont plus fréquentes chez les enfants dont les taux de vitamine D sont les plus bas.
• individus ayant les plus faibles niveaux de vitamine D ont plus fréquemment des troubles des voies respiratoires supérieures (rhumes et grippes)

Pour conclure, des niveaux insuffisants de vitamine D sont associés à une baisse des défenses immunitaires. 

Comment savoir si tu as le bon taux de vitamine D ? 

Tout simplement en réalisant un dosage sanguin de la « 25 OH vitamine D ». Cette analyse n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale, tu n’as donc pas besoin d’ordonnance pour la faire doser (coût environ 15 euros). 

Voici les normes officielles : 

• Carence : < 10 ng/ml 
• Déficit : entre 10 et 30 ng/ml 
• Concentrations normales : entre 30 et 100 ng/ml

Mais ces normes sont assez théoriques. 

Les experts estiment que le taux sanguin doit être supérieure à 45 ng/ml. Certains préconisent 60 ng/ml et d’autres 80 ng/ml… Difficile de s’y retrouver ! 

Ma recommandation : autour de 60 ng/ml. 

Comment améliorer son taux de vitamine D ? 

Tu l’as compris, la solution la plus efficace pour moins tomber malade en hiver, c’est d’avoir suffisamment de vitamine D !

Option n°1 : par l’alimentation ! 

Utiliser l’alimentation, c’est toujours ce que je recommande en premier avant de prendre des compléments alimentaires. Mais il faudrait manger 20 sardines, 5 plaquettes de beurre de 250 gr ou 22 œufs pour avoir le taux quotidien recommandé…

Le seul aliment (si on peut appeler ça aliment) qui te donne un bon taux de vitamine D : 1,5 cuillère à café d’huile de foie de morue (beurk) tous les jours.

Option n°2 : par des compléments alimentaires

Soit avec des ampoules ultra dosées qui peuvent contenir des substances controversées.

Soit avec des gouttes quotidiennes (ce que je te recommande).

Quelle dose quotidienne prendre ? 

Cela va dépendre de ton dosage sanguin. 

Si ton taux est entre 22 et 30 ng/ml : 4000 UI par jour pendant 1 mois

Si tu as un taux inférieur à 22 ng/ml : 6000 UI par jour pendant 1 mois 

Il s’agit de recommandations générales. N’hésite pas à demander conseil à ton médecin. La prise doit être adaptée au cas par cas, chaque personne étant un cas particulier. 

Alors maintenant que tu as toutes les cartes en main, il ne reste plus qu’à faire une chose : faire doser ton taux de vitamine D ! C’est la chose la plus utile que tu puisses faire pour ton bien-être. Pas d’excuse, rendez-vous demain matin au laboratoire d’analyse médicale et dès que tu as le résultat, partage-le moi ! 😉